La date du 23 octobre est célébrée comme la fête nationale de la Hongrie en commémoration d’un événement historique crucial : la Révolution hongroise de 1956. Cette révolution est un moment emblématique de l’histoire hongroise et a joué un rôle majeur dans la quête de la Hongrie pour l’indépendance et la liberté.
La Marche des Couronnes : La journée commence souvent par la Marche des Couronnes. Les Hongrois portent des couronnes, symboles de leur histoire, et se rassemblent pour marcher dans les rues de Budapest, exprimant leur fierté nationale.
Discours officiels : Le président hongrois prononce un discours à l’occasion de la fête nationale, soulignant l’importance de l’événement historique et l’unité nationale.
Commémorations : Des commémorations ont lieu dans tout le pays pour rendre hommage aux personnes qui ont perdu la vie ou ont été blessées pendant la Révolution de 1956. Des cérémonies se tiennent dans les cimetières, notamment au cimetière de Kerepesi à Budapest, où de nombreux héros nationaux sont enterrés.
Décorations patriotiques : Les Hongrois arborent souvent des rubans tricolores, les couleurs du drapeau national (rouge, blanc et vert), et décorent leurs maisons et leurs espaces publics avec des symboles nationaux.
Festivités culturelles : Le 23 octobre est également l’occasion de festivités culturelles, notamment des concerts, des expositions et des spectacles mettant en avant l’art hongrois.
La Révolution hongroise de 1956 était une tentative du peuple hongrois de mettre fin à la domination soviétique et d’obtenir des réformes politiques et économiques. Bien que la révolution ait finalement été réprimée par l’Union soviétique, elle a eu un impact durable sur la Hongrie et la région.
Le 16 octobre 1956, les étudiants de Szeged créent MEFESZ (association étudiants hongrois) et rédigent 16 revendications. Parmi elles : presse libre, révision des procès sous Rákosi et retour d’Imre Nagy.
Le soulèvement débute le 23 octobre. Les étudiants soutiennent la révolte de Poznan, exprimant leurs revendications sur la place Bem (à Buda) et devant le parlement. Le 23, ils s’emparent des armes des arsenaux.
Le lendemain, Imre Nagy devient Premier ministre. Le 25, János Kádár devient secrétaire général du parti. La police communiste tire sur les manifestants devant le Parlement le même jour, tuant plus de 200 personnes. Ce qui va déclencher une grande révolte dans Budapest. Pendant ce temps, les manifestations et révoltes se multiplient en province. Deux semaines plus tard, les chars russes arrivent un dimanche matin dans Budapest, scellant les espoirs hongrois de liberté.
Répression soviétique : L’intervention de l’Union soviétique a été brutale, entraînant de nombreux morts et blessés. La répression a laissé des cicatrices profondes sur la société hongroise.
Évolution politique : Bien que la révolution ait été écrasée, elle a incité le gouvernement hongrois à rechercher une plus grande autonomie vis-à-vis de l’Union soviétique dans les années qui ont suivi. Les réformes politiques et économiques ont été mises en place, même si elles étaient limitées par le contrôle soviétique.
Symbolisme national : La Révolution de 1956 est devenue un symbole de la lutte pour la liberté et l’indépendance en Hongrie. La date du 23 octobre est devenue le jour où les Hongrois se souviennent de leur désir de liberté et d’autonomie.
Impact sur l’Europe de l’Est : La Révolution hongroise a eu un impact considérable sur d’autres pays du bloc de l’Est. Elle a montré que les peuples d’Europe de l’Est étaient prêts à se battre pour leur liberté, ce qui a influencé d’autres mouvements de libération nationale dans la région.
L’héritage actuel : La fête nationale du 23 octobre est un rappel annuel de l’importance de la liberté, de l’indépendance et du courage. Elle rappelle aux Hongrois les valeurs de leur nation et les encourage à se souvenir de leur histoire tout en travaillant vers un avenir meilleur.
L’événement qui va changer la donne : Au départ, Moscou avait validé les évolutions découlant de la révolution de Budapest en 1956, mais la crise de Suez bouleverse la situation. Les pressions exercées par les États-Unis sur la France et le Royaume-Uni, les poussant à retirer leurs troupes, compliquent toute tentative d’intervention américaine en Hongrie.
En somme, la fête nationale du 23 octobre en Hongrie commémore la Révolution hongroise de 1956, un événement majeur de l’histoire du pays. Elle rappelle le désir de liberté et d’indépendance du peuple hongrois, ainsi que l’importance de préserver ces valeurs.
En dépit de la répression et du revers subi lors de la révolte, l’insurrection de Budapest en 1956 demeure un moment fondateur dans la conscience nationale hongroise. C’est pourquoi, le 23 octobre 1989, a marqué la proclamation de la République de Hongrie, et depuis lors, le 23 octobre est désigné comme la fête nationale de la Hongrie.
C’est une expression qui évoque une variante particulière du communisme, adaptée à la réalité hongroise. Elle tire son nom du goulash, un plat traditionnel hongrois. En effet, cette approche spécifique du communisme a émergé dans les années 1970 en Hongrie sous le gouvernement de János Kádár.
Contrairement au communisme rigide observé dans certains autres pays, le communisme au goulash était plus tolérant et pragmatique. Il autorisait une certaine liberté économique, permettant aux citoyens hongrois de posséder des biens et de diriger des petites entreprises privées, tout en conservant un système de parti unique.
Cette politique avait pour objectif de maintenir la stabilité sociale et de satisfaire les besoins de la population hongroise. Tout en veillant à ce que les citoyens se conforment au régime communiste tout en préservant des aspects de leur culture et de leur mode de vie.
Le communisme au goulash a également été marqué par une relative tolérance politique. Bien que le Parti communiste demeurait au pouvoir, il était moins répressif envers les dissidents, permettant ainsi une plus grande liberté d’expression.
Cependant, il est essentiel de noter que malgré ses aspects plus libéraux, le communisme au goulash n’était pas une démocratie au sens occidental du terme, et le Parti communiste demeurait le parti dominant. De plus, ce régime a persisté jusqu’à la fin de l’ère communiste en Hongrie, marquant un chapitre unique dans l’histoire du communisme en Europe de l’Est.
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