L’hymne hongrois a été écrit en 1828 par le poète Ferenc Kölcsey (qui avait perdu un oeil suite à la variole dans son enfance) et composé en 1844 par Ferenc Erkel suite à un concours pour mettre en musique le poème. Il est devenu l’hymne officiel qu’en 1903, car la Hongrie faisait alors partie de l’empire Austro-hongrois.
Un monument en l’honneur de l’hymne national a été inauguré en 2006 dans la ville de Budakeszi, voisine de Budapest. Il est aussi représenté sur chaque passeport hongrois (une partie du manuscrit est sur la feuille de données et les partitions apparaissent sous la lumière des UV).
Il y a eu des tentatives pour le changer, notamment à l’époque communiste.
Il est particulièrement dur à chanter et fait très opéra. A chaque réveillon de la nouvelle année, l’hymne est chanté à minuit. Néanmoins beaucoup de hongrois ne l’apprécie pas forcément et le trouve un peu dépressif. Il est pas idéal pour inaugurer un match de football mais ce n’est pas son but initial. En même temps, l’histoire de la Hongrie a été parsemée de tragédies et de guerres destructrices.
Voici ses paroles selon la traduction de l’écrivain Jean Rousselot (qui a traduit de nombreux poèmes du hongrois en français) :
Isten, áldd meg a magyart Őseinket felhozád Értünk Kunság mezein Hajh, de bűneink miatt Hányszor zengett ajkain Bújt az üldözött, s felé Vár állott, most kőhalom, Szánd meg Isten a magyart |
Bénis le Hongrois, ô Seigneur, Aux Carpates, sur ton conseil Tu fis onduler, à l’instar Hélas ! nos fautes, trop souvent, Que de fois, sur l’amas sanglant Fuir ! Mais d’asile il n’était point Là, ces ruines furent un fort, Prends pitié du Hongrois, Seigneur. |