L’année 2020 a malheureusement été marquée par la disparition de la plus francophile des photographes hongroises, la célèbre Lidia Varga. Figure de la francophonie à Budapest, cet article est destiné à rendre hommage à son travail et sa sympathie, mais aussi à la formidable personne qu’elle était.

Une vie dans l’enseignement

Lidia est née à Vienne le 13 février 1957. Elle est rapidement passionnée par les langues, c’est dans cette optique qu’elle apprend le français et l’espagnol. Chose dans laquelle elle excellera à un niveau assez incroyable, elle participait souvent à des colloques linguistiques, plus particulièrement ceux sur la grammaire. Elle pouvait facilement donner des leçons sur la langue française à beaucoup de natifs. Elle participait aussi activement aux recherches sur la langue hongroise et sa grammaire. Elle a même été professeur à l’université Gustave Eiffel à Champs sur Marne (Seine et Marne). D’ailleurs, Lidia a aussi fait partie de l’université Pompeu Fabra à Barcelone.

Après avoir intégré pendant 5 ans l’équipe d’informatique linguistique à l’Institut Gaspard Monge de l’Université Paris-Est, Lidia rentrera en Hongrie pour  être professeur de français à l’Institut de langues de l’Université Technologique et Economique de Budapest. Dans cette lancée elle sera aussi professeur  de français au prestigieux Institut Français de Budapest. Quand elle parlait français, c’était impossible de deviner qu’elle n’était pas de langue maternelle française.


L’amitié avant tout.

Le conseil et sa passion pour l’art

Elle passait le plus clair de son temps à vouloir aider ses proches en s’oubliant elle-même. Cependant, elle cherchait à s’orienter dans autre chose que les langues et elle donnait des séances de coaching personnel. Mais sa plus grande passion c’était l’art, en particulier la photo. Elle prenait un grand plaisir à se balader dans Budapest avec son appareil photo et à capturer des instants du quotidien.

Sa muse, Mitzou. “La moustachue / a bajszos”

Elle aimait particulièrement les photos naturelles, de fleurs ou de situations uniques. La simplicité et la beauté du naturel l’attiraient, en particulier celle d’un instant caché dans un endroit atypique.

Brouillard sur l’île Marguerite.
Tisseur de vie – Élet szövője

Bien sûr, Lidia aimait particulièrement mettre en valeur la beauté de Budapest. Une ville aussi magnifique mérite d’être immortalisée, c’est d’ailleurs un paradis pour les photographes du monde entier, tant la ville regorge d’endroits uniques.

Cool – Tavaszi lazulás
Un des fameux “Bonne journée” de Lidia.
La photo au bon moment comme elle savait si bien le faire.

La disparition de Lidia a été un choc pour beaucoup de personnes. C’est une perte humaine et artistique autant pour les français que pour les hongrois. Elle brillait par sa présence aux événements francophones de Budapest, en particulier la pétanque sur l’île Marguerite. Toujours attentionnée, elle avait un côté Pierre Richard qui la rendait adorable. Le genre de personne qui vous fait aimer les hongrois et la Hongrie.

La plupart des photos du site Tourisme Hongrie ont été réalisées par ses soins. Nous ne serons jamais assez reconnaissants pour sa gentillesse et son grand cœur.